Ce qui nous nomme – What names us

unnamed (11)18×23, http://www.guybessette.ca

Ces passages lancés à pleine vitesse dans mon expérience de l’infini illuminent de l’intérieur le paysage paradoxe dans lequel je cours éperdument le long du fil de ma vie

et dans lequel simultanément je me glisse et me réinvente, le long de rubans de temps qui s’allongent et s’étirent, jusqu’à rejoindre le miroir de ma véritable solitude.

Je meurs et renais ainsi sans cesse à tout ce patient travail qu’il faut pour démêler les fils de vie enroulés comme dans un cocon, en prévision des métamorphoses.

These passages, sailing at full speed in my experience of the infinite, illuminate from within the landscape paradox in which I run madly and deeply along the thread of my life

and in which, simultaneously, I glide and reinvent myself, along time ribbons that lengthen and stretch, until I reach the mirror of my true solitude.

I die and thus am constantly reborn to the patient work needed to unravel the threads of life, wrapped like in a cocoon, in anticipation of metamorphoses.