Pas de deux

Pas de deux, 2023, huile, 30×48 » – 76.2 x 121.9 cm.

Plongeant dans le ciel coloré d’aube qui s’ouvre doucement dans ta main alors que les clameurs du monde dorment encore, je contemple les lignes de temps qui nous emportent au bout de notre âge, 

While the world’s rumors still sleep, I slowly dive into the dawn opening in your hand, contemplating the timelines carrying us to the end of our age

le souffle des vents qui nous rapprochent, nous éloignent et nous respirent, les envolées qui nous réinventent, les élans du coeur qui nous ressuscitent de toutes nos petites morts, les éclats multicolores des symphonies de l’étreinte, alors que les oiseaux de feu s’éveillent de nos corps en émoi et s’envolent, étincelants de passion, dans une farandole éperdue, 

les pas de deux dans le rituel rythmé des bruits familiers, alors que des bras de tendresse enveloppent le crépitement du soir dans la braise des rituels quotidiens, la magie paisible des nuits étoilées ouvrant lentement la porte sur l’infini et l’instant même, cet espace serein entre deux mouvements du coeur, 

et ces grandes déchirures de lumière, lorsque nous fondons l’un dans l’autre comme un orage océanique, et que nous courons dans la tempête pour retenir la tendresse aspirée par le vent,  les grands tourbillons de fatigue qui, parfois surgissent de nulle part et nous emportent, ou encore les arrêts brusques et dramatiques, ou fatigués, du mouvement amoureux.

Entre chaos et renaissance, je reviens toujours au ciel coloré d’aube s’éveillant dans cette main que je voudrais tant retenir, celle qui m’éveille à l’amour infini alors que je danse ma vie à travers le déboulement des ans, le coeur ouvert comme une offrande.

the breathing of the winds bringing us together, pulling us away and inhaling us, the joys reinventing us, the impulses of the heart resuscitating us from all our little deaths, the multicolored bursts of the symphonies of the embrace, while the birds of fire awaken from our bodies in turmoil, flying away, sparkling with passion, in a distraught farandole,

the pas de deux in the rhythmic ritual of familiar sounds, while arms of tenderness envelop the evenings in the embers of the day, the peaceful magic of starry nights slowly opening the door to infinity, the mindful moment, this serene space between two movements of the heart,

and those great tears of light, when we melt into each other like an oceanic tempest, and run through the storm, trying to hold back the tenderness sucked in by the wind, or the great whirlwinds of fatigue which sometimes arise out of nowhere and take us away, or even, the abrupt and dramatic, or tired, halts of the movement of love.

Between chaos and rebirth, I always come back to the sky dawning in this hand that I would so much like to retain, and awakens me to infinite love, as I dance my life through the tumble of years,

the heart open like an offering.